Interview Arnaud

► Arnaud, présente-toi en quelques mots.

A. Bonjour, je m’appelle Arnaud. Je suis né en 1984. J’aime le sport, la littérature, le cinéma, la nature, j’aime passer du temps avec les gens que j’aime… Et j’aime la musique bien entendu ! (sourire) Je viens d’une famille modeste et je suis très fier de mes origines, même si désormais j’appartiens davantage à la classe moyenne.

► Quels sont tes trois qualités et tes trois défauts principaux ?

A. Je suis impatient, très exigeant et j’ai un mauvais caractère ! (rires) Mais à côté de ça, je pense être généreux, je suis quelqu’un de fiable et j’ai de la volonté.

► Une question qui fâche : quel est ton salaire ?

A. Personnellement, cela ne me gêne pas du tout de dévoiler mon salaire. D’ailleurs, je n’ai jamais compris pourquoi ce genre de question était tabou en France. Je gagne 1354,01 euros par mois très exactement. Mais je précise que je ne travaille qu’à temps partiel, à 80%.

► Deuxième question piège : quelles sont tes orientations politiques ?

A. (malicieux) Actuellement, je dirais que je suis une sorte de centriste extrémiste avec des tendances écolos !

► Qu’est-ce qui te révolte le plus dans la société française d’aujourd’hui ?

A. Beaucoup de choses… La malhonnêteté de nos hommes politiques, l’injustice sociale, le caractère superficiel et matérialiste de notre époque, le politiquement correct… Désolé, rien de très original en fait ! (sourire) J’ai bien conscience d’avoir une chance énorme de vivre en France, mais je supporte mal qu’au pays de Voltaire et Diderot on ne puisse plus débattre intelligemment de certains sujets sous peine d’être immédiatement taxé de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie, de machisme, ou de je ne sais quoi d’autre encore…

► Troisième question casse-gueule : est-ce que tu es croyant et comment perçois-tu la religion ?

A. Je dois dire que je m’interroge beaucoup là-dessus… Je crois en quelque chose qui est au-dessus de l’être humain car quand je vois les dégâts que nous avons provoqués depuis un siècle notamment, je suis désespéré à l’idée de penser que l’homme serait au sommet de la hiérarchie d’une certaine manière. En tous les cas, qu’on l’appelle Dieu, Allah ou même Osiris, pour moi cela importe peu ! Et tant pis si c’est une simple création de l’esprit, du moment qu’il arrive à nous rendre meilleurs. Ce qui est souvent loin d’être le cas malheureusement… Il suffit de voir les atrocités que commettent par exemple les sionistes et les islamistes au nom de leur religion…

► Quelle est ton ambition dans la vie ?

A. (après un moment de réflexion) Aimer, vibrer, rêver, créer, découvrir, partager… Me fixer des défis… Et toujours avancer. Vivre, au sens plein du terme en fait. Et puis mourir un jour, quel que soit mon âge, en paix avec moi-même, en me disant que j’ai réussi à réaliser quelques trucs sympas le temps de mon passage sur Terre.

► Pourquoi fais-tu de la musique ?

A. Pour arrêter d’être simplement un consommateur. Pour proposer quelque chose d’artistique à mon tour. Quelque chose qui donne du plaisir aux gens et pourquoi pas qui les fasse réfléchir un peu. Et aussi pour mon égo je l’avoue : pour me sentir fier et libre…

► Quel est ton morceau favori sur l’album et celui que tu aimes le moins ?

A. Mon morceau favori, je ne sais pas, peut-être « Les Limbes » ou bien « Je suis un pervers » parce que même si leurs ambiances ne se ressemblent pas, on s’éclate vraiment bien avec Emmanuel sur ces deux-là ! Et pour la chanson que j’aime le moins : « Les Charmes de la nuit » sans hésitation. Je la trouve trop mièvre et trop varièt’ à mon goût, dans le mauvais sens du terme. Cela dit, comme c’était la toute première fois qu’on arrivait à mettre des paroles sur une musique et que ça nous avait paru incroyable à l’époque, je crois qu’on a voulu la garder par nostalgie…

► Franchement, c’est quoi cette chanson « Des goûts, des couleurs »?…

A. Il s’agit d’abord d’une chanson qui dénonce le racisme anti-blancs. Ce n’est pas le type de racisme le plus répandu en France certes, mais c’est inexplicablement le seul à être toléré ou ignoré par nos élites bien-pensantes et par les associations de lutte contre le racisme. Les paroles évoquent ensuite l’hypocrisie ambiante autour du thème de l’immigration et tentent d’illustrer comment, en réaction, certains Français blancs en viennent eux aussi à devenir racistes alors qu’ils ne l’étaient pas forcément au départ. En effet, plutôt que de mettre clairement les choses à plat, les médias et les politiciens préfèrent presque toujours se cacher derrière le politiquement correct et laissent par conséquent l’exclusivité de ce thème au Front National, ce qui ne fait qu’empirer les choses… Cela dit, je sais bien qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre et que les « idiots utiles de la République » s’empresseront de sortir les propos de leur contexte afin de pouvoir bien sûr nous traiter de nazis, point de Godwin oblige !… (sourire narquois)

► Maintenant, tout naturellement, la question bateau par excellence : quelles sont tes influences musicales ?

A. Je n’ai pas l’impression que ma manière de chanter, d’écrire ou de composer ressemble vraiment à celle des artistes que j’apprécie. Ou alors il y en aurait tellement, et dans plein de styles différents ! Pêle-mêle, je citerais tout de même : Pearl Jam, The Cure, System of a Down, Foo Fighters, The Chemical Brothers, Bombay Bicycle Club, Lúnasa… Et pour ce qui est du domaine français, je dirais Noir Désir, Serge Gainsbourg, Matmatah, Mickey 3D…

► OK. Pour finir et avant de saouler les gens qui lisent cette interview : une devise ou un dicton qui te résume bien ?

A. « On n’a que le bonheur que l’on se donne »… Pas vrai ? (sourire)

Interview Emmanuel

► Emmanuel, présente-toi en quelques mots.

E. Je m’appelle Emmanuel. Je suis né en 1984 comme Arnaud. J’aime la musique, en particulier les guitares, j’aime le sport, les voyages, les soirées entre amis… et la chimie qui pue qui pète ! (rires)

► Quels sont tes trois qualités et tes trois défauts principaux ?

E. Trois qualités : passionné parfois, patient, persévérant. Trois défauts : blasé parfois, pas très ordonné, et je donne facilement dans l’ironie.

► Une question qui fâche : quel est ton salaire ?

E. (ironique) Je n’ai pas envie d’en parler. 1930,69 euros !

► Deuxième question piège : quelles sont tes orientations politiques ?

E. Plus ça va et moins je m’intéresse à la politique… Je me définirais comme humaniste intermittent.

► Qu’est-ce qui te révolte le plus dans la société française d’aujourd’hui ?

E. Pour répondre franchement, rien ne me révolte. C’est un sujet sur lequel je suis blasé. J’ai du mal à m’impliquer émotionnellement dans l’actualité. Du coup, je regarde tout cela d’un œil distant, et je m’amuse de cette vaine agitation.

► Troisième question casse-gueule : est-ce que tu es croyant et comment perçois-tu la religion ?

E. (avec un air détaché) Pour moi, Dieu c’est comme le père Noël. Il y en a tellement qu’on ne sait pas s’il y en a un vrai au final ! Alors, je préfère ne croire en rien.

► Quelle est ton ambition dans la vie ?

E. Progresser toujours et encore, tout en essayant de me satisfaire de ce que j’ai déjà. Éprouver pleinement chaque expérience, heureuse comme malheureuse. Et laisser une trace quelque part dans l’univers.

► Pourquoi fais-tu de la musique ?

E. Par plaisir, quelle question ! Je développe un peu, même si Arnaud fait cela beaucoup mieux que moi. Tout d’abord, pour le plaisir animal et charnel que procure la musique. Ensuite, pour le plaisir de progresser et de s’épanouir dans un domaine. Et, troisième partie de mon plan à la française (sourire malicieux), pour le plaisir d’offrir et la joie de recevoir !

► Quel est ton morceau favori sur l’album et celui que tu aimes le moins ?

E. Mon morceau favori, ce serait « Les Limbes ». C’est celui qui correspond le plus à mon idéal de morceau rock : planant, ésotérique, et avec une bonne place pour la guitare. Le morceau que j’aime le moins, c’est « Les Fils de la Toile ». Pourtant, ma femme chante des chœurs sur cette chanson… Et je tiens à dire que j’aime ma femme ! (rires)

► Franchement, c’est quoi cette chanson « Des goûts, des couleurs » ?…

E. (ironique) C’est une chanson dont les relents nauséabonds ne manqueront pas de vous rappeler les heures les plus sombres de notre Histoire !…

► Maintenant, tout naturellement, la question bateau par excellence : quelles sont tes influences musicales ?

E. J’en cite quelques-unes, pêle-mêle. Ce ne sont pas toujours des influences mais parfois juste des artistes que j’apprécie énormément. Led Zeppelin, Frédéric Chopin, Queen, Noir Désir, Joe Bonamassa, Django Reinhardt, Georges Brassens, Jean-Sébastien Bach, Rage Against The Machine, Nirvana.

► OK. Pour finir et avant de saouler les gens qui lisent cette interview : une devise ou un dicton qui te résume bien ?

E. Un dicton de mon grand-père paternel, mort l’année de ma naissance : « Il va pleuvoir, les oiseaux volent le bec en avant » ! (sourire amusé)