INSTINCTS CENSURÉS


  • Instrumental


    La morale, l’éthique
    Moi ça me rend sceptique
    Se fixer des limites
    Je trouve ça hypocrite

    Sous mes airs affables
    Je suis infréquentable
    Amateur de sex-shops
    Rêvant d’orgies non-stop…

    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?…
    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?… Et vous ??

    Oui je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Malicieux, fallacieux…
    Je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Comme tous les messieurs !

    Les lieux de débauche
    J’aim’rais qu’on m’y embauche
    Patron de maison close
    Ce s’rait l’apothéose

    Les boîtes à strip-tease
    Voilà qui m’électrise
    Comme les clubs échangistes
    Les sadomasochistes…

    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?…
    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?… Et vous ??

    Oui je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Malicieux, fallacieux…
    Je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Comme tous les messieurs !

    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?…
    Rien que d’y penser, ça me fait bander
    Et vous ?… Et vous ??

    Oui je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Malicieux, fallacieux…
    Je suis un pervers
    Un vicieux pernicieux
    Comme tous les messieurs !
    (× 2)


    À dix ans :
    Que des gamins, déjà pourtant
    Devant l’école en arrivant
    On a honte de nos parents !

    À vingt ans :
    Putain qu’est-ce qu’ils sont cons et chiants
    À tout prix être indépendants
    Mais bien sûr avec leur argent !

    C’est l’âge ingrat assurément
    Qui se comporte injustement
    Les enfants aiment leurs parents
    Mais l’oublient un peu trop souvent

    À trente ans :
    On a grandi, bon an mal an
    Et sans frapper évidemment
    On rentre chez eux comme avant !

    Quarante ans :
    Ils d’viennent soudain intéressants
    Et puis c’est clair ils aiment tell’ment
    Garder tous leurs petits-enfants !

    C’est l’âge ingrat assurément
    Qui se comporte injustement
    Les enfants aiment leurs parents
    Mais l’oublient un peu trop souvent

    Cinquante ans :
    La fin du prêt, il était temps
    Mais faut payer en rechignant
    Leur maison de retraite maint’nant !

    Soixante ans :
    L’heure est venue, leur enterr’ment
    Y’a l’héritage c’est vrai seul’ment
    Est-ce vraiment le plus important ?

    C’est l’âge ingrat assurément
    Qui se comporte injustement
    Les enfants aiment leurs parents
    Mais l’oublient un peu trop souvent

    C’est l’âge ingrat assurément
    Qui se comporte injustement
    Les enfants aiment leurs parents
    Souvent trop tard malheureusement…



    J’ai trop failli nous égarer
    T’oublier
    Si près
    Des fausses routes et des tempêtes
    Qu’avais-je en tête ?

    J’ai trop failli nous égarer
    Regretter
    Ces plaies
    Avant que le temps nous rattrape
    Changeons de cap

    Serait-ce un rêve
    Que je soulève ?
    Non, tout est bien vrai
    Je te le promets…

    Viens avec moi
    Au loin, là-bas
    Si loin que seul l’écho de nos voix
    Nous répondra

    Viens avec moi
    Partons là-bas
    Là où la liberté sous nos pas
    Nous guidera…

    Moi je ne veux plus accepter
    De rester
    À quai
    Les imiter, mourir un peu
    À petit feu

    Moi je ne veux plus accepter
    D’ignorer
    Les faits
    Cloué sur ce lopin de terre
    Dos à la mer

    Serait-ce un rêve
    Que je soulève ?
    Non, tout est bien vrai
    Je te le promets…

    Viens avec moi
    Au loin, là-bas
    Si loin que seul l’écho de nos voix
    Nous répondra

    Viens avec moi
    Partons là-bas
    Là où la liberté sous nos pas
    Nous guidera…

    Et contre les vents, les marées
    Résister
    Exprès
    Regarde leurs visages envieux
    Surtout leurs yeux

    Et contre les vents, les marées
    T’embrasser
    Tu sais
    Où vont les vagues qui nous portent ?
    Peu nous importe

    Serait-ce un rêve
    Que je soulève ?
    Non, tout est bien vrai
    Je te le promets…

    Viens avec moi
    Au loin, là-bas
    Si loin que seul l’écho de nos voix
    Nous répondra

    Viens avec moi
    Partons là-bas
    Là où l’éternité sous nos pas
    Nous attendra…

    Viens avec moi
    Viens avec moi
    Viens avec moi
    Viens avec moi…



    Mégapoles
    Technopoles
    Gigapoles

    Intranet
    Extranet
    Internet

    Les fuseaux
    Les faisceaux
    En réseau…

    L’informatique
    Technocratique
    Soulève déjà des critiques
    On est loin du Technicolor
    Voici le nouvel âge d’or !

    On est tous les fils de la Toile
    Étouffés par ce qu’on y dévoile
    À tisser les fils d’une toile
    Attirés par ces fausses étoiles

    Des miroirs
    Aux pouvoirs
    Exutoires

    L’horizon
    Des cloisons
    Des prisons

    Les pensées
    Dépassées
    Compressées…

    L’informatique
    Technocratique
    Surveille déjà les critiques
    On est loin du Technicolor
    Voici le nouvel âge d’or !

    On est tous les fils de la Toile
    Étouffés par ce qu’on y dévoile
    À tisser les fils d’une toile
    Attirés par ces fausses étoiles
    (× 2)

    Aux deux pôles
    On s’enrôle
    Sous contrôle

    Côte à côte
    On tressaute
    Internautes

    Internés
    Condamnés
    Effacés…

    L’informatique
    Technocratique
    Commande déjà nos critiques
    On est loin du Technicolor
    Voici le nouvel âge d’or !

    On est tous les fils de la Toile
    Étouffés par ce qu’on y dévoile
    À tisser les fils d’une toile
    Attirés par ces fausses étoiles


    Chaque jour on meurt
    Sous le labeur
    Où allons-nous ?
    Qui sommes-nous ?

    Chaque nuit on pleure
    On se fait peur
    Où allons-nous ?
    Qui sommes-nous ?

    Sauter le pas
    Braver les lois
    Courir et foncer tout droit !
    (× 3)

    Aujourd’hui on veut
    Juste un peu mieux
    Et avancer
    Sans renoncer ?

    Mais demain on peut
    Se rendre heureux
    Et avancer
    Sans renoncer !

    Sauter le pas
    Braver les lois
    Courir et foncer tout droit !
    (× 3)

    Courir et foncer tout droit !
    Courir et foncer tout droit !


    C’est alors que vint notre tour
    Ils sont venus sous un ciel lourd
    Mais personne n’a été surpris
    Parce que nos mères l’avaient prédit

    Au mépris de toutes nos lois
    Ils sont rentrés, ce matin-là
    Dans nos demeures désemparées
    Et nos cœurs se sont arrêtés

    L’air avide et les yeux brillants
    Tels une meute de chiens errants
    En quête de bêtes affaiblies
    Pour satisfaire leur appétit

    On l’a app’lée « La Piste aux larmes »
    Celles de nos âmes face à leurs armes
    On n’était pas civilisés
    C’est c’qu’ils voulaient nous expliquer

    « Surtout ne leur tournez pas l’dos
    Si vous voulez sauver votr’ peau
    Voyez c’qu’ils ont fait près d’ici
    Ils ont pillé, tué, détruit… »

    « Regardez-les tous bien en face
    Criez : Partez sans laisser d’traces !
    Le diable habite leur esprit »
    C’est c’que nos pères nous avaient dit

    On l’a app’lée « La Piste aux larmes »
    Celles de nos âmes face à leurs armes
    On n’était pas civilisés
    C’est c’qu’ils voulaient nous expliquer

    Mais rien de tout ça n’a suffit
    À nous sauver les Cherokees
    Des loups ont pris la place des chiens
    Et contre eux on ne pouvait rien

    Voilà la fin de notre histoire
    Nous les sauvages privés d’espoir
    Et les anciens l’ont annoncé :
    « Demain ils vont recommencer »…

    On l’a app’lée « La Piste aux larmes »
    Celles de nos âmes face à leurs armes
    On n’était pas civilisés
    C’est c’qu’ils voulaient nous expliquer

    On l’a app’lée « La Piste aux larmes »
    Celles de nos âmes face à leurs armes
    Mais sont-ils bien civilisés
    Tous ces loups blancs si affamés ?…


    J’ai vu les grâces bleutées
    Des fées de la voie lactée
    J’ai vu les danses enivrantes
    De quelques étoiles filantes
    J’ai vu cette exoplanète
    Troublante et presque parfaite

    J’ai ouvert grand les yeux
    Pour les voir un peu mieux
    (× 2)

    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit

    J’ai vu l’œil émerveillé
    D’un astre au cœur enflammé
    J’ai vu un doux satellite
    Aux airs un peu insolites
    J’ai vu de tendres pirouettes
    Rapprocher ces deux comètes

    J’ai ouvert grand les yeux
    Pour les voir un peu mieux
    (× 2)

    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit

    J’ai vu un ciel constellé
    De quantités de baisers
    J’ai vu l’amour en rêvant
    Comme lorsque j’étais enfant…

    J’ai bien fermé les yeux
    Pour les voir encore mieux
    (× 2)

    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit
    Les charmes de la nuit


    Ici c’est bien certains d’entre eux
    Se sentent parfait’ment comme chez eux
    Pourtant ils disent : « Là-bas c’est mieux ! »
    Là où ils font autant d’envieux…

    On les accueille parfois bien mal
    Quoi qu’on en dise c’n’est pas normal
    Mais leurs télés montrent bien pire
    Pourquoi évitent-ils de le dire ?

    Quelques descendants d’opprimés
    Plutôt pressés de dénoncer
    Se révolter, voire tout casser
    Et souvent prêts à réclamer !

    À chacun ses goûts
    À chacun sa couleur
    Mais plutôt honteux j’avoue qu’à mes heures
    J’ai peur d’éprouver le dégoût des couleurs…

    Plus l’droit de dire « Noir » ou « Arabe »
    « Black, Blanc, Beur » entre deux kebabs
    Rester politiquement correct
    Personne ne trouve plus ça abject

    Mais « fromage blanc », « sale porc », ou « gwer »
    Qui doit chaque fois niquer sa mère
    Sans oublier les faces de craies
    C’est rigolo comme sobriquets !

    Qui peut m’accuser d’oppression ?
    J’ai su la colonisation
    Comme eux dans les livres d’Histoire
    C’est rempli d’cons Jaunes, Blancs et Noirs !

    À chacun ses goûts
    À chacun sa couleur
    Mais plutôt honteux j’avoue qu’à mes heures
    J’ai peur d’éprouver le dégoût des couleurs…

    Halte ! Où est la Halde ? Y’a un hic
    Sens interdits à sens unique
    Licra, Mrap, SOS Racisme
    Ne jurent que par le mot « fascisme »

    Non non aux statistiques ethniques
    Faut surtout pas faire polémique
    Pour avoir de quoi pavoiser
    Sur notre riche diversité !

    S’rait-on trop lâches pour se l’avouer ?
    Les problèmes vaut-il mieux les nier ?
    Je stigmatise ?! Pardonnez-moi
    C’est raciste de parler d’ça !

    À chacun ses goûts
    À chacun sa couleur
    Mais plutôt honteux j’avoue qu’à mes heures
    J’ai peur d’éprouver le dégoût des couleurs…

    Continuons à s’voiler la face
    À s’insulter grâce au mot « race »
    Bravo est-ce là notre belle France ?
    Le grand pays des différences ?!

    Car Marine avec Jean-Marie
    Se frottent les mains pour leur parti
    Malheureus’ment pendant ce temps
    Ils n’ont plus besoin d’militants

    Maint’nant n’oubliez pas siou plaît
    Mes amalgames et vos « oui mais… »
    L’Occupation, la Seconde Guerre
    Et une fois d’plus ce vieux Hitler…

    À chacun ses goûts
    À chacun sa couleur
    Mais plutôt honteux j’avoue qu’à mes heures
    J’ai peur d’éprouver le dégoût des couleurs…

    Et moi j’propose quoi dans tout ça ?
    Quoi pour faire avancer l’débat ?
    Respect, Tolérance et … Pardon
    J’avoue j’ai rien de mieux dans l’fond…
    Parlons plutôt de religion !



    Ici la nuit porte la mort
    Et la brume jette des sorts
    Lorsque le jour n’est plus
    Que la foule s’est tue

    À travers tous ces couloirs sombres
    Là où se cachent les ombres
    Des formes à peine humaines
    Sont en manque de haine

    Les anges ne passent pas par là…
    Les anges ne passent pas par là…
    Les anges ne passent pas par là…
    Les anges ne passent pas par là…

    Sois bien sûr de toi
    Ne t’arrête pas
    Sois bien sûr de toi
    Ne te retourne pas…
    (× 2)



    Enflamme l’oliban
    Consume tes couleurs
    Ton regard obsédant
    Oxyde ma douleur

    Chante une mélodie
    Sublime tes nuances
    Chante les interdits
    Plonge-moi dans la transe

    L’alchimie rédemptrice
    Délivre mes péchés
    Le fruit de mes caprices
    Nos instincts censurés

    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…

    Je soulève le voile
    Mon esprit se détache
    Et enfin se dévoile
    Le Royaume qui se cache

    Un horizon étrange
    Ni béni ni maudit
    Le lieu où se mélangent
    Enfer et Paradis

    J’entrerai dans les Limbes
    Dépouillé de mon corps
    Mais couronné d’un nimbe
    À l’aura de phosphore

    J’entrerai dans les Limbes
    Ivre d’harmonies
    Et d’or et d’infini
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    (× 2)

    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…

    Puis s’uniront mes sens
    En un accord mystique
    Je verrai les essences
    Goûterai ta Musique
    (× 2)

    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…
    Les Limbes, les Limbes, les Limbes…

  • essai 2

    « We are in France, we speak French, OK? »
    (S. Chabal)